Traumapsy
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Faire reconnaître le traumatisme psychique, aider les personnes qui en sont victimes et former les professionnels de santé à sa compréhension et à sa prise en charge. Association à but non lucratif, sans appartenance philosophique, politique ou religieuse.

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Traumapsy | Savoir | Témoignages | Un témoignage poignan

Un témoignage poignant de Catherine


Il y a 14 ans, j’ai été violée par plusieurs hommes. Je n’ai jamais pu en parler à quiconque. Depuis j’ai développé des TOCS ( Troubles Obsessionnels Compulsifs) : je lave mes mains sans arrêt, je compte tout et sans arrêt aussi ; et je me mutile ( en me brûlant, en me coupant) car la douleur psychique est insoutenable à cause des flash-backs et de l’angoisse qu’ils me donnent.

J’ai vu des psys pendant plus de 4 ans. Ils m’ont cataloguée comme schyzophrène, j’ai été internée dans des hôpitaux psychiatriques très fermés où ce n’était pas ma place et où les gens criaient, déliraient et j’ai cru que j’allais devenir folle.

J’ai été bourrée de neuroleptiques, et je suis devenue un légume. Je n’avais pas droit à la parole, j’étais complétement deshumanisée. J’ai vraiment eu peur de vraiment péter les plombs d’angoisse car j’ai été attachée, on m’a fait des injections de force...

Pourtant j’avais fait de bonnes études en université et je n’étais pas folle, mais j’étais devenue une larve qui ne faisait que dormir ou souffrir psychiquement lors de mes rares moments de lucidité.

J’ai commencé à craquer psychiquement l’hiver dernier à cause des flashbacks, des souvenirs qui me revenaient, je n’osais plus dormir à cause des cauchemars.

Un jour j’ai été hospitalisée à Paris et ils ont compris que je n’étais pas schyzophrène et m’ont traitée avec un traitement approprié, et en donnant une grande place à la parole. Depuis deux mois je suis un traitement EMDR et une psychothérapie adaptée au stress post-traumatique.

Je veux m’en sortir, je ferai tout ce qu’il faut pour revivre normalement. L’automutilation est devenue une vraie dépendance, c’est un combat de tous les jours, mais je sors peu à peu la tête de l’eau grâce au personnel soignant et à mes thérapeutes. Je recommence à avoir des projets.

J’essaie péniblement de gérer mes TOCS.

Avec l’avancée de la thérapie, je n’ai quasiment plus de flashbacks, j’ai moins de cauchemars et moins de crises d’angoisse lorsque les souvenirs me reviennent.

Je n’étais pas, je n’ai jamais été schyzophrène.

Dernière mise à jour le vendredi 17 août 2007