Japon et traumatisation par procuration.

Scotchées sur les écrans TV comme en 2001, "hypnotisées" par des images abominables, et parfois même presque sidérées, puis angoissées en permanence, sans possibilité de penser à autre chose...

La fascination du trauma rejoue bien des "tours" à certaines anciennes personnes victimes d’un psychotraumatisme, les faisant replonger dans un état de "boucle psychotraumatique" où la douleur psychique resurgit, et pourrait s’enkyster de nouveau, sans lien apparent avec les anciens traumatismes mais venant comme d’une même origine blessante.

Il faut savoir dire stop aux informations, renoncer à une dose de "plaisir morbide", compâtir et accepter de ne pas pouvoir sauver le monde...
Il faut passer rapidement à autre chose, retrouver des repères sains, continuer à vivre, et ... être un peu égoiste en pensant à soi.

Pour éviter de culpabiliser d’être heureux et combler son impuissance, trouver un geste symbolique : un petit don d’argent à un organisme fiable, une prière en toute intimité, une pensée de compassion bien cadrée, une lettre à l’ambassade du Japon.

Et puis, passer à autre chose en réfléchissant à ces mots du Tao Te King :
Ce que la Nature ne peut, l’Homme ne le peut pas non plus. La nature va reprendre ses droits et effacer petit à petit cette catastrophe, les blessures des gens se refermeront aussi avec le temps. (On espère qu’ils trouveront des psys de catastrophe...)

Et surtout ne pas hésiter à consulter psychiatre ou psychologue spécialisé si ces "petits trucs" ne fonctionnent pas. La retraumatisation, la rechute sont des faits bien réels et comme les psychotraumatismes directs doivent faire l’objet d’un suivi de qualité pour éviter la chronicité des troubles.